Keep It
« Addiction » aurait pu être le titre de cette chanson.
Le narrateur des couplets est la personnification d’une drogue à laquelle je suis dépendant : mon téléphone. Comme beaucoup, je vis une relation toxique avec lui.
Comme dans le film « Requiem for a dream » de Darren Aronafsky, à chaque saison qui passe, ce qui devait être le support d’un rêve d’émancipation et de liberté laisse progressivement tomber le masque et révèle sa véritable nature : une drogue qui prend le contrôle. Dans ma chanson, chaque couplet est une saison :
les enchaînements d’accords deviennent grinçants avec le temps : en triton puis demi-ton. La métrique binaire stable du début fait place à une mesure à 5 qui évoque le pentagramme. D’ailleurs, j’ai donné un nom à ce démon intérieur : « soulsnatcher », qui m’a été inspiré par les histoires de fantômes de l’époque victorienne et de la chanson Bodysnatchers de Radiohead.